Valais 2017, 2/3: Col du Grand Saint-Bernard

Col du Grand Saint-Bernard
(100% asphalté)
À cheval sur le canton du Valais (Suisse) et le Val d'Aoste (Italie)


Temps pourri sur Martigny, ce matin ! Il pleut : que faire ?...

... croiser les doigts pour que ça s'arrange, et tenter le col du Grand Saint-bernard en partant de plus haut ! Et ma foi, c'était une bonne idée parce que la route du col est une véritable autoroute (pas autant que celle du Port d'Envalira dans les Pyrénées, mais quand même !), peu agréable pour les cyclistes malgré le paysage. J'ai commencé à partir de Bourg Saint-Pierre et franchement j'aurais même pu m'épargner 5km de paravalanche en partant de plus haut ! Mais une fois qu'on a passé l'entrée du tunnel, on est bien plus tranquille sur la route du col.

A la bifurcation, une petite pancarte avec un chapeau de Napoléon rappelle son passage du col lors de la deuxième campagne d'Italie en 1800. On profite ensuite d'un paysage sauvage, que même le (rare) béton des étranges puits d'aération du tunnel ne parvient pas à gâcher...
Et quel spectacle au sommet !
Le panorama est vraiment sublime, avec l'hospice, le lac du grand Saint-bernard et, en toile de fond, un Pain de sucre (cousin de celui du Queyras ?) et plein d'autres sommets.

J'ai même eu droit à un rassemblement de saint-bernards (petits et grands !), que leurs maîtres emmenaient semble-t-il en pèlerinage au col (sans tonnelet d'eau-de-vie !). Notons au passage que ces chiens sont ainsi nommés d'après les hospices où ils étaient élevés aux cols du Petit et du Grand Saint-Bernard, eux-même nommés en l'honneur de Saint-Bernard du Mont-Joux (ancien nom du col), qui est à l'origine de leur construction. Côté italien, une grande statue a été érigée en son honneur.
Je suis redescendu de l'autre côté, dans le val d'Aoste (remplissant ma gourde au hameau de Saint-Rhémy-en-Bosses) jusqu'à la bifurcation avec la route du tunnel. L'entrée du tunnel proprement dit est d'ailleurs située bien plus haut (vers 1900m), mais la route d'approche qui y mène est entièrement couverte pour la protéger des chutes de neige. En passant à côté on pouvait voir à l'intérieur au travers des vitres placées sur les côtés... mais on était bien mieux sur l'ancienne route à l'extérieur ! Ce tunnel est resté pendant un an le tunnel routier le plus long du monde, succédant à celui de Vielha (dans les Pyrénées) en 1964 avant d'être détrôné par celui du Mont-Blanc l'année suivante. Et en ce qui concerne exclusivement les Alpes, c'est le tunnel de Tende qui a perdu son titre lors de la mise en service de celui du Grand Saint-Bernard.

Retour par la même route. Dans la descente côté suisse, petite pause à une étrange sculpture en plein air (plus discrète que celles d'Andorre !) que je n'ai pas réussi à identifier (un morceau de rocher ceinturé d'un disque de métal évidé, à la mode saturnienne, et placé sur un petit promontoire dominant la route... si quelqu'un en sait plus, je suis preneur !). Et pour finir, le passage en paravalanche s'est avéré nettement moins pénible dans le sens de la descente...

Valais 2017, 1/3: Col de la Forclaz, barrages d'Emosson et route des Diligences
Valais 2017, 2/3: Col du Grand Saint-Bernard
Valais 2017, 3/3: Cols du Sanetsch, du Pilon et de la Croix